Venez à moi vous tous qui peinez

Annonces pour la paroisse Bienheureux-Marcel-Callo


Homélie
Nous venons d’entendre 3 lectures : le prophète Zacharie, st Paul aux Romains et l’Evangile de Mathieu. Nous comprenons à travers tous ces textes que Dieu est en constante cohérence avec lui-même tout au long de l’histoire de ce monde. A des siècles de distances, à travers des situations très diverses, nous nous trouvons toujours devant un Dieu qui est toujours le même, hier, aujourd’hui et demain. Il ne change pas, il est toujours le Dieu d’amour, du pardon, le Dieu de la réconciliation, le Dieu de paix, le Dieu de compassion, le Dieu présent dans les préoccupations de son peuple et des hommes: c’est la cohérence constante de Dieu, dans ce qu’il est, dans ce qu’il veut et dans ce qu’il fait toujours en faveur de sa Création. L’encyclique Laudato si nous le redira tout au long de l’année qui vient.

C’est ainsi Avec la première lecture, nous rejoignons la réalité humaine d’un peuple : le peuple d’Israël. Il se trouve dans moment difficile de sa vie. Il sort de l’exil, il revient sur sa terre, mais il arrive dans un pays qui a changé, il n’est plus le même après des décennies d’absence, la vie n’est plus la même, les mentalités ont aussi changé. On pensait à une restauration du vrai Israël pendant ce temps d’absence, mais on ne voit rien venir. L’intégration est difficile, On ne se retrouve plus, on est déçu, on a perdu toute espérance dans un nouvel avenir. Et puis il y a toujours ces menaces de guerres, le futur est incertain, on est découragé.

(cf les situations des déplacés de guerres : le péché des pays riche de conduire des politiques ‘intérêt sur des pays pauvre mais souverain. Elles produisent encore aujourd’hui la guerre dans des populations pauvres qui n’ont d’autres solutions que de tout quitter pour aller se réfugier dans des pays alentour…)

C’est là qu’il, Israël, entend une parole d’espérance du prophète Zacharie : Le ton général de ces paroles est même triomphant. C’est en fait la réponse de Dieu à toutes nos désespérances« Exulte de toutes tes forces fille de Sion, pousse des cris de joie fille de Jérusalem, voici ton roi qui vient à toi, il est juste et victorieux, pauvre et monté sur un ânon. D’Ephraïm il fera disparaître les chars de guerre, de Jérusalem les chevaux de combat, il brisera l’arc de la guerre, il proclamera la paix aux nations et son règne s’étendra d’une mer à l’autre ».  

C’est une parole qui invite Israël à se relever et à se remettre en route avec confiance. Dieu est toujours là, présent. Il faut tout simplement s’appuyer sur lui. Dieu n’abandonne jamais celui qui se tourne vers lui, ce qui est, d’ailleurs, toujours vrai aujourd’hui

Plus de 500 ans plus tard, Jésus est ce roi annoncé par Zacharie. Il entre à Jérusalem, non comme un guerrier conquérant à cheval, mais pauvre, assis sur un ânon, le petit d’une ânesse symbole du serviteur simple, humble, doux et fidèle. La constance de Dieu est bien là dans la réalisation de ses promesses. Et il vient vers nous par les chemins du pauvre et de l’artisan de la paix.

Mais avant d’entrer à Jérusalem, Jésus a beaucoup circuler dans les villes et villages, il a côtoyé beaucoup de monde, les riches commerçants qui transitaient par Capharnaüm, gouverneurs et autres responsables en postes, les agents administratifs juifs ou romains, percepteurs d’impôt, les scribes, les pharisiens, docteurs de la loi ou les prêtres du temple.

 

Mais, il s’émerveille surtout devant ces pauvres de cœur, dont il nous a déjà parlé dans son discours des béatitudes, parce qu’ils comprennent son message à une profondeur telle que cela ne peut que venir du Père : Je te rends grâce Père : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout petits, oui Père tu l’as voulu ainsi dans ta bonté » Jésus tiendra le même langage un peu plus tard lorsque Pierre, un homme simple lui aussi, lui aura déclaré : « tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant » Jésus lui répondra « heureux es tu, Simon, fils de Jonas car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est au cieux »

La vraie connaissance concernant les choses de la vie nous vient de Dieu lui-même. Dieu se révèle

 

Ce passage de l’évangile nos renvoie à l’évangile des béatitudes : Bienheureux ceux qui ont un cœur de pauvre,

Ils sont tout disposés à accueillir le Royaume de Dieu et à entrer dans sa sagesse, un bien très précieux pour notre vie :

 

Les pauvres, les petits, les malades, les handicapés, les blessés de la vie ont une place privilégiée dans le cœur du Christ, ils les aiment, il accueille leurs souffrances mais aussi avec leurs espoirs leurs aspirations et toutes leurs espérances. Rien dans leur vie, rien dans nos vient ne lui est indifférent.

« Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et devenez mes disciples, je suis doux et humble de cœur, vous trouverez le repos… »  Une belle image que celle du joug dont nous parle Jésus : Vous savez que le joug se porte toujours à deux et ceux qui le portent avancent aussi ensemble. Dans l’attelage, il y un principal, un plus expérimenté, plus fort. Celui dernier est chargé d’ajuster la marche de l’attelage. Le joug dont parle jésus, c’est le sien, c’est la loi d’amour et il nous dit de saisir l’autre partie de son joug et d’avancer avec lui. Quel meilleur compagnon que Jésus pour avancer avec lui dans la vie, il prend sur lui la plus grande partie de notre fardeau et puis devenir disciple du Christ, cheminer avec lui, vivre avec lui n’a jamais été un fardeau mais plutôt la joie, la confiance, l’amour et la paix. Oui auprès du seigneur nous trouvons le repos.