Deux homélies

Dimanche du 15 août

Nous célébrons la fête,de l’assomption de Marie. C’est la plus grande fête que les chrétiens aient organisée pour célébrer la mère du Christ. Et cela depuis les premiers temps de l’Eglise, autant dans l’Eglise d’Orient que de l’Occident. Ces chrétiens des premiers siècles nous ont  transmis leur foi en l’élévation de Marie auprès de Dieu sans avoir connu la corruption de la chair. Notre foi s’enracine dans leur témoignage et dans leur vécu.

Cette femme qui, dès les origines, nous dit le livre de la Genèse, se trouve déjà dans la pensée  et le cœur de Dieu quand Eve s’est laissée tromper par le serpent.  » Je mettrais une inimitié entre toi et la femme, entre ta race et sa race, tu chercheras à la mordre au talon, mais elle te maintiendra la tête au sol sous son pied ». Consciemment, Dieu l’a placée entre le serpent et les hommes de tous les temps comme un rempart pour nous protéger contre le mauvais, contre le mal, contre l’esprit du mal qui nous conduit à faire la mal.

Cette femme est toujours au côté de Dieu et des hommes, de la paix, du vrai, du service. Elle ne ment pas, ne trompe pas. Elle est toujours discrètement fidèle et présente dans l’histoire des hommes. Dieu a toujours recours à elle pour faire avancer l’histoire. Je ne veux comme exemple que ce moment où le découragement et même le désespoir touchent le peuple d’Israël, voici le message  que Dieu lui adresse par la voix d’Isaïe : »voici que la jeune femme est enceinte, elle mettra au monde un Fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel, Dieu avec nous ». Nous connaissons la suite à ce message, cette femme de l’annonciation, de la visitation, de la naissance, de la visitation, de la naissance, à Bethléem, du changement de l’eau en vin à Cana, cette femme au pied de la croix au Golgotha, porte ce nom qui nous est bien familier : Marie, femme choisie par Dieu pour donner au monde son Fils.

Le « oui » de l’Annonciation, Marie l’a toujours vécu humble, simple, sans grand éclat, dans une confiance et une obéissance totale au Seigneur, disponible « je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon sa parole ». Le Seigneur était avec elle, son Esprit la conduisait. Peut-être sans trop la savoir, Marie a fait faire un bond énorme à l’histoire, nous lui sommes profondément reconnaissant.

Marie est cette mère qui accompagne cette vie de l’Eglise, elle est partout présente dans la vie ds hommes, elle est au coeur de la prière des premières générations de chrétiens, elle est reconnue par tous comme la mère de Dieu, la Thélotokos, celle qui porte Dieu au monde. Elle l’a toujours été et elle l’est encore aujourd’hui au milieu des hommes : elle entend nos prières dans nos moments de détresse comme dans nos moments de joie. Elle est présente partout dans ces institutions, ces paroisses, ces communes, ce communautés, ces pays…qui portent son nom. Elle est présente dans ces nombreux sanctuaires mariaux où les foules cherchent auprès d’elle les chemins qui conduisent vers son Fils et dans le véritable amour. Ils sont nombreux à revenir exaucés, apaisés, encouragés et affermis  dans leur foi, heureux d’être auprès de Marie. La première  lecture que nous venons d’entendre, st Jean nous présente l’Eglise devant elle aussi, comme Marie, faire naître Jésus dans le coeur des hommes et faire advenir un monde nouveau. C’est sa mission. Mais une mission difficile. Marie elle-même en a fait l’expérience, la naissance de sonFils dans la campagne loin de tout, pauvre de tout et à peine l’enfant né, elle doit fuir la haine d’Hérode et se réfugier loin de chez elle. Elle a fait une longue expéricnce du rejet de son Fils par les autorités de son temps. Mais au pied de la croix elle se tient debout. Le dragon qui veut saisir l’enfant dès qu’il doit naître de la femme et dont parle St Jean symbolise  toutes ces forces du mal et elles sont nombreuses et de toutes natures qui cherchent à empêcher la naissance de ce monde nouveau. Il va même jusqu’à nous dire que ces forces du mal peuvent se débattre au point de tout détruire pour empêcher l’arrivée de ce monde nouveau . Tous les moyens sont bons : la persécution des commuanutés chrétiennes au point de les obliger à quittrr leur pays, beaucoup meurent sans raison : D’Aesch, les systèms d’apartheid, les systèmes totalitaires les égoïsmes qui menacent notre planète, le terrorisme, autant de forces qui tuent la fraterité, la confiance et la paix entre les nations et les hommes. Elles sont souvent commandées par les idoles du pouvoir et de l’argent. Elles cherchent àsupplanter Dieu au point que l’on arrive à ne  savoir où est le bien et où est le mal.

Mais le disciple du Christ ne peut pas en rester là , il se met à l’écoute de Marie qui l’appelle à continuer envrs et contre tout, à demeurer fidèles, à vivre la fraternité, la paix, le pardon, la confiance. Dieu seul est sa force. Il est lemaître de l’histoire. En cela Marie est bien pour nous  un exemple. Nos frères chrétiens des premiers siècles ne se sont pas trompés. Ils étaient avertis par Dieu que leur mère, Marie,  était digne d’entrer directement dans sa gloire auprès de son Fils. Ils avaient raison de célébrer son assomption.

Dimanche 22 août

L’Evangile de ce dimanche marque un tournant très important dans la vie de Jésus. Voilà déjà un peu plus de deux ans qu’il vit, entouré de disciples, mais surtout accompagné par le gorupe des 12 apôtres qu’il a choisis lui même et qui demeurent avc lui.Ctte vie commune de chaque instant leur a permis de découvrir un peu qui est Jésus. Ils l’ont vu enseigner les foules, manifester sa puissance en guérissant beacoup de malades, et en chassant les esprits mauvais. Ils ont fait l’expérience  de son respect et de son amour pour les petits, les pauvres, les méprisés de la société. Ils ont été impressionnés par sa prière, sa prière nocturne , qui  pouvait durer des heures pendant qu’ils ne savaient  que dormir. Quelquefois, ils se sont fait remettre en place quand ils ont voulu chasser des enfants, fair taire l’aveugle Bartimée  ou cette femme paîenne qui implorait la guérison de sa fille…Ce n’est pas rien, tout cela. Au fil des jours, ils son allés de surprise en surprise. Entre Jésus et eux, la courant as passé. Peu à peu, ils se sont attachés à sa personne ; ils suivent un Maître avec qui il fait bon marcher, auprès de qui on se sent en sûreté.

Le temps est venu pour Jésus de leur demander ce qu’ils pensent de lui, ce qu’ils ont compris de sa personne. Jésus va donc les questionne. C’est l’Evangile d’aujourd’hui.

1- Une première question : »au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » » Les réponses vont fuser, car les apôtres ont été au contact des foules et ils rapportent ce qu’ils ont entendu. « Les uns disent que tu es Jean-Baptiste qu’Hérode a fait décapiter et qui serait ressuscité, pour d’autres, tu es Elie ou Jérémie ou un autre prophète » Et les apôtres sont sans doute fiers de ces réponses ; elles disent, toutes, combien leur Maître est respecté. Les apôtres sont heureux d’être avec lui, car la réputation de Jésus retombe un peu sur eux qui marchent avec lui.

2- Et Jésus va leur poser une seconde question, encore plus imporante, une question qui les concerne. « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Au-delà de la joie qui les habite d’être avec lui, Jésus leur demande de se prononcer sur sa personne : qui est-il vraiement pour eux ? Et c’est Simon, le patron pêcheur que tout le monde respecte, le leader du groupe, qui va répondre au nom de tous les autres : « tu es le Christ, le Messie, le Fils du Dieu vivant ». Où Simon a-t-il cherché cette réponse ? Simplement dans sa Foi. Comme tout son peuple, il attendait quelqu’un que Dieu enverrait pour devenir le libérateur  d’Israël, celui qui rétablirait l’Alliance et la prospérité dans son pays occupé. Et celui que l’on attendait, on l’appelait Christ, le Messie, l’Envoyé de Dieu; A ce savoir titre de Christ, Simon ajoute « le Fils du Dieu vivant » sans trops savoir encore ce que cela veut dire. L’Evangile nous dit que Jésus a été très heuruex de la réponse de Pierre. IL découvre avec satisfaction que la foi grandit dans le coeur ceux qu’il a choisis pour marcher à sa suite. Peu à peu, ses disciples découvrent donc quil il est ; ils entrent dans son mystère et ils vont pouvoir participer à sa mission.

Cette réponse de Simon qui exprime la foi qui désormais l’habite, va susciter une réaction immédiate de Jésus. Il donne d’abord un nouveau nom à Simon qui, désormais, s’appellera « Pierre ». Et Jésus ajoute : « tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise ». Ce qu’il faudrait traduire ainsi : tu n’es qu’un petit caillou insignifiant mais sur le roc de la profession de foi que tu viens de faire, inspiré par l’Esprit, je construirai ma demeure au milieu de mon peuple. Matthieu a voulu insister intentionnellement sur la petitesse de Pierre, simple caillou qui, malgré sa faiblesse, contribuera à la construction de l’Eglise, la vraie demeure de Dieu, en s’appuyant sur le rocher de sa foi qui lui vient de Dieu. Et Dieu sera avec elle pour la soutenir dans les difficultés de l’histoire, c’est pourquoi le mal ne l’emportera pas sur elle. Lorsque viendra le temps de la Pentecôte et que les apôtres, guéris de leur peur, sortiront sur la place publique , c’est Pierre qui prendra la parole pour annoncer, au nom des autres, que le Christ st ressuscité d’entre les morts. Et aucun ne lui contestera cette place que le Seigneur lui a confiée. Pourtant Pierre et ses compagnons ont encore un grand chemin à parcourir ; leur foi reste fragile  car ils ne connaissent pas encore vraiment Jésus. Demain, lorsqu’il annoncera qu’il devra passer par la Croix, car c’est le chemin du Messie, Pierre se révoltera et Jésus le traitera de Satan. Ce sera l’Evangile de dimanche prochain. Ce n’est que dans le mystère de la résurrection que Pierre comprendra qui est Celui qui l’a appelé un jour à sa suite. Cet Evangile est important pour nous les chrétiens d’aujourdhui. Comme Pierre, nous avons décidé un jour de marcher à la suite de Jésus. Il nous a séduits et il est devenu le trésor de nos vies.  Et notre présence aujourd’hui est le signe que notre foi est vivante. Mais notre foi reste fragile. Jésus reste encore un mystère à découvrir. Pour beaucoup d’entre nous, la foi reste un chemin sur lequel nous avançons lentement. Il y a des jours sombres où nous ne voyons plus grand chose, des jours de doute ; et il y a aussi heureusement des jours de lumière où nous repremons confiance.

La question posée à Pierre et aux autres disciples, Jésus nous la pose : « Pour vous qui suis-je ? Mieux encore, pour toi, qui suis-je ? « car la réponse est toujours une réponse personnelle, même si nous nous aidons les uns les autres à progresser dans la foi. La foi est est un don à demander sans cesse ; elle est aussi un don à accueillir, un don à conserver et à faire grandir. Et si nous voulons rester fidèles, il nous faut poser les gestes de la foi ; il nous faut prier la Seigneur de demeurer avec nous, prendre un peu de temps pour lui, d’où l’importance de nous retrouver ensmble chaque semaine pour faire mémoire de lui ; mais le grand geste de la foi qu’il nous faut vivre, c’est encore et toujours d’aimer. Car là où l’on s’aime, là où l’on continue d’aimer, Jésus est présent.

Seigneur, tu as dit un jour à Pierre que tu avais prié pour lui afin que sa foi ne défaille pas et qu’il soit un témoin pour ses frères et soeurs, prie aussi pour nous aujourd’hui afin que notre foi ne défaille point, afin que  que nous soyons aussi, pour nos frèrs et soeurs qui ne te connaissent pas encore, des signes de ta présence. Amen