Église Verte… Laudato Si

Le 27 septembre à Saint-Laurent, puis le 11 octobre à Saint Thomas, un paroissien de Notre-Dame de Doulon est venu nous parler « d’Eglise Verte ».

Nous ne maîtrisons pas encore très bien ce que cela veut dire. Mais ce que nous avons appris, c’est que se cache sous ce sigle le désir de participer à la mise en œuvre de l’encyclique du pape François sur l’écologie intégrale.

Dans une interview récente, le pape raconte qu’il ne s’est ouvert que tardivement à l’écologie. Il y a 15 ans, quand il était encore archevêque de Buenos-Aires en Argentine, cette question ne faisait pas partie de ses préoccupations. Il pensait qu’il y avait autre chose à faire. Et puis, peu à peu, il a changé, et cette question est devenue pour lui une question très importante, mieux encore une question urgente pour l’avenir de l’humanité.

Le pape François a donc voulu s’engager et engager l’Eglise avec lui sur cette question. Et c’est pour éveiller l’esprit des chrétiens, mais aussi l’esprit des hommes de bonne volonté, qu’il a écrit une lettre encyclique qui a pour titre « Laudato Si ! Loué sois-tu, Seigneur ». Publié le 24 mai 2015, ce document a été salué par toutes les personnes qui, à travers le monde, se sont engagés dans ce combat. Il est heureux de constater que beaucoup reconnaissent aujourd’hui que l’Eglise a quelque chose à dire et à proposer sur cette question essentielle.

Le sous-titre de cette lettre du pape est celui-ci : Sur la sauvegarde de la maison commune. Habitant de la planète, nous vivons tous dans une maison commune : notre terre est notre maison commune. Si elle s’abîme, nous serons tous en difficulté, voire en péril. Des changements arrivent : le réchauffement climatique, la fonte des glaciers, la perte de la biodiversité, la pollution de l’air et de l’espace… Notre terre est en danger ; il faut se réveiller et se mettre au travail pour la sauvegarder. Nous les chrétiens, nous avons une raison supplémentaire de retrousser nos manches : notre terre est sortie des mains de Dieu ; elle est un don qu’il nous a fait pour que nous puissions y être heureux. En prendre soin est donc notre premier devoir.

Chacun de nous est bien conscient du problème, et chacun est déjà au travail. Lors d’une rencontre du Carême 2020, nous avons proposé des actions très simples (fermer le robinet d’eau, éteindre l’électricité, trier nos déchets…) et elles sont encore affichées au fond de nos églises. Mais cela ne suffit pas : il nous faut apprendre à travailler ensemble. Voilà à quoi « Eglise verte » veut nous aider. Nous pouvons souhaiter qu’un groupe se constitue dans notre paroisse pour porter cette question et nous aider à entrer dans le grand mouvement de conversion écologique qui se met en place. Pour nous aider, dans chaque journal paroissial, nous laisserons une place à « Eglise Verte ».

André Moriceau

« Accomplir le devoir de sauvegarder la création par de petites actions quotidiennes est très noble, et il est merveilleux que l’éducation soit capable de les susciter jusqu’à en faire un style de vie. L’éducation à la responsabilité environnementale peut encourager des comportements qui ont une incidence sur la préservation de l’environnement tels que : éviter l’usage de matière plastique et de papier, réduire la consommation d’eau, trier les déchets, cuisiner seulement ce que l’on pourra raisonnablement manger, traiter avec attention les autres êtres vivants, utiliser les transports publics ou partager le même véhicule entre plusieurs personnes, planter des arbres, éteindre les lumières inutiles. Tout cela fait partie d’une créativité généreuse qui révèle le meilleur de l’être humain. N° 211. L laudato Si ! Pape François