
Pour les Messes en ligne, nous sommes encouragés d’entourer notre évêque chaque dimanche à 11h sur le lien youtube dessous :
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32ème dimanche ordinaire
En ce jour du Seigneur, nous avons la chance de pouvoir nous rassembler pour célébrer l’Eucharistie. Ce ne sera pas le cas pour beaucoup de chrétiens. Prions en union avec celles et ceux qui vont devoir rester dans leur maison. Le Seigneur les rejoint aussi, là où il sont par sa parole, par son esprit.
Écouter l’homélie :
Homélie donnée dans la communauté des Missions Africaines aux Naudières
Je dois avouer que j’ai eu longtemps des difficultés avec l’Evangile de ce dimanche. Il ne me parlait pas du tout. Je crois l’avoir mieux compris après avoir participé à une remise de dot dans un petit village, tout près de Bohicon, là où je m’initiais la langue fon. Je m’y rendais 4 jours par semaine et, un soir, on m’a justement invité à une remise de dot.
Nous étions là dans la nuit. La famille de la fiancée attendait patiemment l’arrivée de la famille du fiancé. Le temps passait ; certains causaient, chantaient, buvaient une bière ; d’autres dormaient en attendant ; certains s’impatientaient en constatant que ça traînait beaucoup.
Et puis, soudain, au milieu de la nuit, le son du tamtam est arrivé jusqu’à nous. La famille du fiancé approchait , très vite, on a tout remis en ordre pour pouvoir l’accueillir de la meilleure façon. Je me retrouvais, soudain, au cœur de la parabole que nous venons d’écouter, et j’avais le sentiment de mieux la comprendre.
L’Epoux de la parabole que l’on attend cette nuit-là, c’est Dieu lui-même qui s’annonce et qui vient pour faire alliance avec nous. C’est une image que l’on rencontre souvent dans l’ancien testament. Pour nous dire l’amour que Dieu nous porte, les prophètes et les sages se sont souvent servis de l’image des noces. Dieu nous aime comme un fiancé aime sa fiancée, comme un époux aime son épouse. Il a promis à son peuple qu’un jour il viendrait faire sa demeure au milieu de lui. Et il lui a demandé de préparer sa venue, de veiller pour ne pas manquer son rendez-vous d’amour, d’être vigilant car personne ne connaît ni le jour ni l’heure.
L’Evangile nous dit que ces jeunes filles qui attendent ne se sont pas retirées de la vie quotidienne pour se centrer uniquement sur celui qui va venir. Pour elles, la vie continue puisque, comme le temps passe, elles s’assoupissent toutes et s’endorment. Et cela ne leur est pas reproché.
Mais elles n’ont pas toutes la même attitude. Certaines, même si elles s’endorment, sont habitées par la présence de l’Epoux qui va arriver, et elles ont tout prévu. Elles ont pris de l’huile en réserve pour ne pas être surprises, car elles ne veulent pour rien manquer le rendez-vous. Leur cœur est en attente ; il brûle pour celui qui vient.
D’autres sont insouciantes. L’attente de celui qui doit venir et son accueil ne les habite pas vraiment, car elles n’ont rien prévu au cas où. Et lorsqu’il est là, il est trop tard ; elles vont manquer son passage, et la porte ne s’ouvrira plus. Comme le dit saint Jean dans le prologue de son Evangile : il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu.
Saint Matthieu a voulu placer cette parabole après l’entrée triomphale de jésus à Jérusalem, le jour des Rameaux, à quelques heures d’entrer dans sa Passion. C’est à ce moment qu’il invite ses disciples à la vigilance, à une vigilance active pour ne pas manquer leur rendez-vous avec lui au jour de son retour.
Comment comprendre cette parabole ? Jésus veut-il nous faire peur et nous faire vivre dans la crainte ? Ce n’est pas son genre. Jésus nous invite-t-il à refuser à nos frères et sœurs l’aumône d’un peu d’huile pour aider ceux qui en manquent ? L’Evangile ne nous conduit pas dans cette direction. Je crois plutôt que l’Evangile nous appelle à être responsables. Cette vie que nous avons reçue comme un don, il nous faut la vivre en cherchant à faire la volonté du Père.
Parce que nous ne sommes pas programmés comme des robots et que nous avons des choix à faire pour réussir notre vie, il y a aussi le risque de tout perdre. La porte est fermée aux jeunes filles insouciantes parce qu’elles n’étaient pas là au moment où l’Epoux arrive. Et saint Matthieu ajoute aussitôt, dans une autre parabole, que celui qui n’a pas fait fructifier le talent qui lui a été remis sera jeté dans les ténèbres, car il a eu peur de vivre. Les unes et les autres se sont exclus pour avoir pris leur vie à la légère, pour s’être renfermés sur eux en oubliant qu’ils étaient invités à veiller pour être prêts au retour du Seigneur.
C’est peut-être la parabole du jugement dernier qui nous donne la clé de la parabole d’aujourd’hui. Elle nous dit que l’Epoux vient à chaque instant de nos vies, et à chaque instant il nous demande de l’accueillir. Car c’est bien lui qui se révèle dans le mendiant qui tend la main, dans l’assoiffé qui cherche un peu d’eau, dans le prisonnier qui est seul et qui attend une visite, dans toutes ces familles qui peinent à boucler leur fin de mois et qui se réjouissent de recevoir un peu de nourriture, dans ce SDF ou ce migrant sans toit. L’Epoux est partout où des hommes et des femmes sont dans le besoin. Les lieux ne manque pas où le rencontrer et l’accueillir. Le sourire de tous ceux que l’on aide, c’est le sourire de Dieu qui se réjouit de notre vigilance.
Même au moment où tout semble perdu, où les jeux semblent faits, où nous croyons avoir tout manqué, l’Epoux est encore là qui attend notre vigilance pour nous faire entrer avec lui dans son Royaume. C’est le cas du bon larron. Sa vie n’a sans doute pas été un exemple à suivre. Mais, sur la colline du Golgotha, au lieu d’insulter son compagnon d’infortune, il a su prendre sa défense, et demander à Jésus de lui ouvrir les portes du Royaume. Et les portes se sont ouvertes pour lui. Il est devenu ce « voleur du paradis » comme certains l’ont appelé. Il était là au plus près du crucifié, et il a su saisir sa chance. Rien n’est donc jamais perdu. Il a su trouver un reste d’huile, l’huile de la compassion et de la miséricorde, pour que sa lampe brûle encore un peu.
Demandons au Seigneur de nous aider à être vigilants, attentifs à sa présence. Si nous lui ouvrons la porte de nos cœurs pour partager avec lui, il nous ouvrira la porte de son Royaume. Amen
ANNONCES 8 NOVEMBRE 2020 Paroisse Bx Marcel Callo
32e Dimanche du temps ordinaire
Mémento des Vivants.
Pour les résidents des Ehpad et les personnes âgées : qu’ils bénéficient de la présence humaine concrète et chaleureuse des membres de leur famille et du personnel soignant, en dépit de l’ajustement difficile entre le maintien des visites et la vigilance sanitaire.
Prions pour les pays en crises sociale, politique et humanitaire – spécialement Le Liban, la Cote d’ivoire, la Centrafrique et la Guinée.
Mémento des défunts
Marthe DUPRE
Yannick FRANCOIS (Sépulture. le 10 novembre à St Thomas à 10h)
Anne-Monique CHELET
Famille DUPUIS
Annonces
- A compter du 3 novembre 2020, les églises sont autorisées à rester ouvertes pendant le confinement. il n’y a pas de messe célébrée en public. Les prêtres continuent à célébrer la messe chaque jour, sans assemblée. Ils prient pour toutes les intentions qui leur sont confiées et en particulier pour les défunts et leurs familles. L’église de St Laurent restera ouverte les Dimanches de 10h-12h30 avec l’exposition du Saint Sacrement. L’église de St Thomas sera ouverte les Samedis de 17h a 19h.
- Il n’y aura pas des réunions dans les locaux de la Paroisse pendant le confinement.