
Accueillir les plus démunis pour leur offrir le couvert et le réconfort, telle est la mission d’Un brin de causette’. Mais les 90 bénévoles actuels ne suffisent plus pour satisfaire les besoins de l’association, qui n’ouvre pourtant que le matin, afin d’offrir un petit-déjeuner ou une soupe et un plat chaud le dimanche.Joël Rochet, bénévole et ancien président, lance une bouteille à la mer : « Dimanche, nous étions cinq et nous n’avons pas pu faire de plat chaud, vu le nombre de personnes qui sont venues. 150 en quatre heures, c’est beaucoup trop. »
Cette vieille association nantaise a été créée en 1970 par Marion Cahour, médecin scolaire surnommée « médecin des pauvres ». Depuis, la demande n’a cessé de croître. Au départ, une vingtaine de bénévoles assurait les permanences. Il en faudrait 110 aujourd’hui.
Un brin de causette a surtout du mal à recruter les week-ends et les vacances scolaires, car « les retraités sont avec leurs petits-enfants, explique Joël Rochet. Le manque se fait vraiment sentir depuis quatre ou cinq mois. D’un côté, les bénévoles partent, car ils sont trop âgés et, de l’autre, les demandes d’asile augmentent et les petites retraites se multiplient. De plus en plus de gens ont besoin de soutien alimentaire et moral. »
Contact : Un brin de causette, 1bis, rue Sarrazin, tél. 02 40 20 31 79. Permanences de 7 h à 11 h, tous les jours, même fériés.